Quand vient la fin de l'été... (Laurent Voulzy, 2006. Ça, c’est l’info utile pour votre prochaine soirée quizz). Une musique qui tombe à propos puisque nous avons mis le point final officiel. On est bien d’accord que le week-end ne compte pas et qu’il est juste là pour faire passer la pilule, non ?
Cet été, on leur aura appris à plonger, à lacer leurs chaussures, à jouer à la bataille navale, à être propre pour les aider à grandir et gagner en autonomie. Et pourtant, nous aurons à coup sûr une larmichette à l’œil lundi lorsque leur petit cartable sur le dos (ou gros cartable sur petit dos), nous les verrons se diriger vers leur nouvelle classe. Cet été, ils nous ont testé, crié dans les oreilles, donné mal à la tête, fait tourner en bourrique, réclamé un nombre incalculables de choses inutiles, fait du chantage à la glace pour chaque visite, ronchonné pour un rien. Et pourtant, ils vont terriblement nous manquer. Cet été, on a cherché au plus profond de nous la motivation pour leur faire sortir leur cahier de vacances au moment de l’apéro et les motiver en leur faisant croire que les mathématiques c’est vraiment trop fun. Et pourtant, on sera soulagé de voir qu’ils ne seront pas complètement perdus dès les premières semaines et pas peu fiers d’y avoir contribué. Cet été, on a mis de la crème solaire 20 fois par jour, on a démêlé des cheveux pleins de sel, détecté le moindre grain de sable caché au fond des oreilles, nettoyé quotidiennement des moustaches de glace, géré les nombreux changements de maillots secs/mouillés, porté des sacs de plage bien trop volumineux, négocié pour qu’ils gardent leurs lunettes sur le nez ou leur casquette. Et pourtant, on regrettera cette logistique dès le premier « n’oublie pas ton cartable » ou dès les premiers trajets école-sport-activité-goûter d’anniversaire. Cet été, nous avons perdu de longues heures à arpenter les rayons des magasins et fouiller sur Internet pour trouver l’agenda avec LE personnage fétiche de nos minis, dénicher le cahier à spirales petits carreaux au format qui n’a à priori jamais existé, mettre la main sur le cartable pratique et joli qui ne coûte pas plus cher qu’une semaine de courses pour une famille de 4 personnes. Et pourtant, on sait que l’on recommencera l’année suivante pour leur faire plaisir, avoir une bonne note auprès de la maîtresse, et se dire que l’on est vraiment un parent formidable. Cet été, on a géré en douceur la reprise en les faisant se coucher plus tôt pour reprendre le rythme. Et pourtant, on aurait bien prolongé les soirées douces en extérieur et jeté aux orties le manuel du parfait parent. Cet été, on a saoulé toute la famille avec nos photos et nos vidéos. Quitte à devoir parfois négocier pour obtenir un petit sourire. Et pourtant, on prendra plaisir à les visionner tous ensemble, ou en catimini au bureau, pour nous faire patienter jusqu’aux prochaines vacances. Cet été, on en a profité. Cet été, on a été fatigués. Cet été, on s’est aimé. Aujourd’hui, on vous souhaite une belle rentrée. Demain, on pensera aux prochaines vacances.
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A l’annonce du premier bébé, les félicitations fusent dans tous les sens. Une véritable spirale d’ondes positives. Au second, on vous félicite car vous n’avez pas oublié le mode d’emploi, parce que ça arrive « déjà » ou à l’inverse parce qu’il « était temps ».
Au troisième, on sent que les avis sont partagés. Florilège des petites sorties entre amis qui nous ont fait rire : - « Vous êtes bien courageux ! » Notre programme pour les 12 prochaines années : une hibernation, un rdv dans 10 ans avec les copains sur le place des grands hommes et un abonnement à Picard. - « Ah mais vous avez déjà fille et garçon, pourquoi faire un troisième ? » Parce qu’il y en a un des deux que l’on aime moins bien sûr ! - « Ca va être dur. » Ah oui zut, on n’y avait pas pensé. Il y a un service après vente à contacter ? - « Mais vous allez le mettre où ? » Probablement dans la voiture pour ne pas perdre de précieux mètres carrés. - « Cool, ça montre qu’on n’est pas trop vieux encore ! » Note pour plus tard : changer de crème pour opter pour une Revitalift de L’Oréal et jeter un œil sur les trimestres acquis pour la retraite. - « C’est top, mais moi c’est clair que je m’arrête là. » Bonne nouvelle, on s’est débrouillés à deux et n’avons pas eu besoin de faire appel à un ami. - « C’était voulu ? » Pardon, cette remarque est aussi valable pour la première et la seconde annonce. - « Mais pourquoi ? » Vous avez 2 heures. N’oubliez pas d’ajouter vos nom et prénom sur la copie. - « Niveau impôts, c’est cool. La naissance est prévue pour quand ? » C’est quand même dommage que XXXX ait loupé sa vocation d’expert comptable ! - « Il va falloir trouver un mode de garde... Pff ça plombe un budget. » Ouais bon là on avoue, celle-ci fait mouche. - « C’est super ! » Celle-ci, c’est la réaction des grands-parents. Heureux et émus, mais qui se demandent déjà comment ils vont gérer la tribu complète des cousins et s’ils doivent transformer une des chambres en dortoir. Avec une certaine pointe de sadisme de notre part, ce dernier reste notre favori ! Nous pourrions faire une liste sur le même principe pour les couples qui ne souhaitent pas d’enfants ou un seul uniquement, qui ne désirent pas acheter, avoir un chat ou se marier etc. C’est la vie et elle serait terriblement ennuyante si nous avions tous la même ! Et puis l’avantage d’avoir déjà 2 minis, c’est que l’on a pleinement conscience que l’on va en baver, que le sommeil se fera plus rare, que les valises seront plus grandes (celles des vacances et celles sous les yeux), que le budget sera serré et cetera et cetera et cetera. Mais aussi que le bonheur se multiplie ! Cela dit, on s’interroge... Quel serait le florilège pour un petit quatrième ? Aller, laissons le mystère entier pour une fois. |
AuteurL'équipe des Enfants Sont Formidables met des mots sur ses maux (plaisir d'offrir...) et sur ses bonheurs de parents et de la découverte de l'entrepreneuriat. Archives
Mars 2020
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